Le pain, aliment universel
L’histoire à table de la semaine.
L’histoire du pain démarre à l’époque du Paléolithique supérieur. Les traces les plus anciennes retrouvées évoquant la préparation de pain remontent à quelque 30.000 ans. Ainsi, sur des pierres grossièrement taillées, mais qui ressemblent pour l’une à un mortier et l’autre à un pilon, des archéologues ont constaté la présence de grains d’amidon provenant de roseaux et de fougères. Les rhizomes utilisés étant toxiques, les chercheurs en ont déduit que ces racines étaient épluchées, puis broyées et ensuite cuites. Ce qui permettait de les consommer. Ce pain rudimentaire fut créé avant même que ses consommateurs eussent l’idée d’inventer un contenant, et donc la poterie. À tout seigneur tout honneur, c’est au Moyen-Orient que ces traces de boulangerie ont été retrouvées, notamment sur le site de Çatal Höyük, en Turquie. Des analyses ont pu déterminer que ce pain était parfumé aux graines de sisymbre. Appelée encore « herbe de sainte Sophie », cette plante au goût évoquant celui du chou est employée depuis l’Antiquité par les Romains et les Grecs à des fins thérapeutiques.