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Mort de Bernard Tapie: son fils Laurent pousse un coup de gueule sur CNews (vidéo)

Il a vigoureusement défendu le bilan entrepreneurial de son père et a attaqué « les médias » pour ce qui a pu être dit sur le sujet dans certains journaux.

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Il n’a pas fallu plus de quelques minutes après l’annonce de la mort de Bernard Tapie avant que son fils, Laurent, ne prenne la parole sur CNews. Mais outre la tristesse, c’est surtout la colère qui s’est fait ressentir dans la voix de celui-ci. Déterminé à dénoncer « les médias » pris dans leur globalité, il a riposté suite à un commentaire émis par la très droitière chaîne d’info sur son père.

Un fils en colère

« Je n'avais pas du tout envie de réagir, mais c'est plus fort que moi quand j'entends dire des bêtises », commence à expliquer Laurent Tapie en direct sur CNews. Après une brève interruption de l’appel, il continue en expliquant le fond de sa pensée. « Pendant 28 ans, vous avez, vous les médias, dit énormément de bêtises sur mon père. Ça nous a toujours énormément affectés et j'aimerais bien, maintenant qu'il est mort, que vous essayiez d'en dire moins », dit-il.

Pour être bien compris, il reprend l’exemple de l’entreprise Manufrance, liquidée en 1986 après que Bernard Tapie l’ait reprise en 1980. Juste avant son appel, CNews rappelait comment cette affaire s’était mal terminée, ce qui est resté en travers de la gorge de Laurent Tapie. Il rappelle alors que si cela s’est fini de cette façon, c’est parce que le plan de restructuration économique proposé par son père avait été refusé par les élus locaux et les syndicats, sous-entendu que la faute de cette faillite revient plutôt à ses derniers.

Laurent Tapie a néanmoins fait l’éloge du journaliste de CNews Pascal Praud, considéré comme « un membre de la famille ». « Et tout à l'heure, votre collègue, au milieu de ces hommages et de ce reportage, n'a pas pu s'empêcher de dire : 'Mais il y a aussi le Bernard Tapie qui licenciait les gens, etc.' Pascal a dit : 'Ce n'est pas le moment de parler de ça'. Mais c'est pas ça qu'il faut répondre. Il faut en parler au contraire. Moi j'aimerais qu'une fois pour toute, maintenant qu'il est mort, on comprenne que les emplois qui ont été supprimés, c'était des emplois perdus », dit-il. « Est-ce qu'un jour, après 28 ans, vous allez comprendre ça ? Que les entreprises qu'il rachetait étaient mortes. Que quand il prenait une boîte et qu'il y avait 1000 personnes, si on en enlevait 300, c'était 700 (emplois) qui étaient sauvés. C'était pas 300 qui étaient supprimés. Il en a sauvé des milliers, des emplois. C'est ça que vous n'avez jamais pu comprendre. Il a sauvé des milliers d'emplois ».

Au cours de sa carrière, Bernard Tapie a eu des succès très variables, sans compter les affaires judiciaires. Sa plus grande réussite est sans aucun doute la reprise de Look, un fabricant de fixations de ski et d’accessoires de vélo, qui a prospéré dès l’arrivée de l’homme d’affaires. Ce n’a pas été le cas d’autres entreprises, comme la chaîne de magasins bio La Vie Claire, le fabricant de balances Terraillon ou encore Testut. Idem en Belgique avec le fabriquant de raquettes Donnay, revendue par l’homme d’affaires peu après son acquisition lorsqu’il voulait se concentrer sur « l’affaire de sa vie », celle d’Adidas. L’entreprise belge n’a pas survécu à son départ qui a laissé la région wallonne, originellement coactionnaire, maître à bord. Quant à Adidas, rachetée en 1990, Bernard Tapie ne parvient pas à relever l’entreprise lorsqu’il est nommé ministre et il la vend en 1993 via le Crédit Lyonnais à un ensemble d'investisseurs accusés d'avoir dissimulé une opération de la banque publique. Le début d’une longue affaire judiciaire qui continue encore aujourd’hui, l’homme d’affaires assurant avoir été berné par un montage opaque du Crédit Lyonnais.

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