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Huit femmes accusent le youtubeur Léo Grasset de viols, violences sexuelles et psychologiques

Une enquête de Mediapart rapporte les accusations de huit femmes envers le vidéaste, Léo Grasset, aussi connu sous le nom de DirtyBiology.

Temps de lecture: 3 min

Le youtubeur de Montpellier se retrouve au cœur de nombreuses accusations. Le spécialiste de la vulgarisation scientifique, qui rassemble 1,3 million d’abonnées, est accusé par huit femmes d’avoir été l’auteur de viols et d’agressions sexuelles et psychologiques. Pour le moment, aucune plainte n’a été déposée, le youtubeur est toujours présumé innocent, rappelle Médiapart.

Âgé de 32 ans, ce diplômé en biologie évolutive s’est fait un nom en postant des vidéos posant des questions aussi variées que « Comment envoyer l’humanité dans l’espace ? », « Pourquoi l’humanité a-t-elle failli disparaître ? » ou encore « Comment créer une couleur ? »

L’une des femmes qui témoigne est également youtubeuse. Elle a été renommée Lisa par Mediapart. Elle déclare avoir été violée par Léo Grasset en juillet 2016. Elle entretenait alors une relation à distance compliquée avec lui. L’homme aurait tendance à venir et disparaître sans donner d’explications. Lisa se trouve prise dans un « yoyo mental » dont elle souffre et parle d’une sensation « d’emprise ». Finalement, le soir de juillet, Leo Grasset va la rejoindre, tard et très alcoolisé. Lisa lui explique qu’elle ne veut pas avoir de rapports avec lui et est en colère. Selon Lisa, Leo Grasset aurait alors « (maintenu) avec ses mains autour de (son) cou » et l’aurait « pénétré avec des coups très forts ».

Le youtubeur aurait ensuite terni la réputation de la jeune femme en la présentant comme une « psychobitch », une « mytho » ou encore une femme « hardcore en love ».

Un schéma récurrent de manipulation

En 2018, une autre femme, Marine Périn, elle aussi sur Youtube et Twitch, partage son témoignage. Alors en relation avec Leo Grasset et dans un rapport consenti, ce dernier n’aurait pas écouté les demandes répétées d’arrêter de la jeune femme, pour qu’elle retire sa coupe menstruelle. Mediapart révèle également un message qu’il lui aurait envoyé : « Le consentement dans le cul, pour la plupart des gens, c’est un jeu. Enfin tu joues à le perdre, ton consentement ».

Leo Grasset utiliserait les mêmes schémas. Il aurait l’habitude de commencer ses relations virtuellement, en envoyant de nombreux messages. La méthode de manipulation cherche à créer une dépendance affective chez les personnes visées et s’appelle le « Love Bombing ». Par la suite, le trentenaire aurait l’habitude de ne plus répondre pendant plusieurs jours : « C’était très pernicieux : il y avait des fois où il ne me répondait pas pendant une semaine et ensuite, une dizaine de messages en une heure… C’était toujours à son bon vouloir à lui. J’avais l’impression que j’étais à sa disposition », témoigne une autre femme.

Leo Grasset a réagi sur Twitter en annonçant contester les accusations.

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