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Une fillette de 10 ans victime de viol se voit refuser un avortement dans l’Ohio

L’enfant, enceinte suite à un viol, n’a pas pu se faire avorter dans son État de l’Ohio, qui a décidé d’interdire l’IVG.

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Depuis que la Cour suprême des États-Unis a décidé, le 24 juin dernier, de révoquer le droit à l’avortement, chaque État est désormais libre de décider si oui ou non il autorise l’IVG sur son territoire. Dans la foulée de l’annonce de la Cour suprême, le Missouri a directement ratifié un acte interdisant l’avortement, et d’autres États ont rapidement suivi. C’est le cas de l’Ohio, par exemple, où l’histoire d’une petite fille de dix ans, enceinte suite à un viol, fait désormais le tour des médias américains.

L’enfant s’est vu refuser un avortement dans l’État où elle vit (l’Ohio), car elle était enceinte de six semaines et trois jours au moment de se rendre chez le médecin, et la loi de l’Ohio interdit désormais toute interruption volontaire de grossesse après six semaines.

Le médecin de la fillette a donc contacté une collègue dans l’État voisin de l’Indiana, où l’avortement n’est pas (encore ?) interdit. La petite Américaine a dû faire plusieurs centaines de kilomètres pour qu’un médecin puisse légalement mettre un terme à sa grossesse traumatisante.

L’histoire de cette enfant a fait le tour du monde, choquant des nombreux politiques américains. « Une jeune fille de 10 ans est violée. L’État l’oblige à rester enceinte et lui dit de considérer cela comme une ‘opportunité’ […] Ce n’est pas hypothétique. C’est arrivé aujourd’hui dans l’Ohio », a entre autres tweeté un candidat démocrate de l’Ohio.

Sur CNN, le sort de la victime a fait l’objet d’un débat avec la gouverneure du Dakota du Sud (où l’avortement est devenu illégal), Kristi Noem, républicaine et opposée à l’avortement. Si elle trouve que cette histoire est tragique, Kristi Noem pense néanmoins qu’il faudrait plutôt s’occuper des violeurs, pour que ce genre de situations ne se produisent plus. « Autant nous pouvons parler de ce que nous pouvons faire pour cette petite fille, autant je pense que nous devons aussi nous adresser à ces individus malades qui font cela à nos enfants », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : « Je ne crois pas qu'une situation tragique devrait être perpétuée par une autre tragédie. Et donc il y a plus à faire pour s'assurer que nous vivons vraiment une vie qui dit que chaque vie est précieuse, surtout les vies innocentes qui ont été brisées, comme cette fille de 10 ans ».

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