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Jugé trop belge, le fritkot ne rentrera peut-être pas à l’Unesco

Les entités fédérées ont du mal à se mettre d’accord pour finalement envoyer un dossier officiel pour inscrire le fritkot au patrimoine de l’Unesco.

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Le fritkot est un symbole belge par excellence. Avec plus de 5.000 friteries sur tout le territoire, il semblait alors inévitable de le proposer au patrimoine universel de l’Unesco. Les discutions sont d’ailleurs sur la table depuis plusieurs années. Les ministres de la Culture et de l’Agriculture des différentes entités fédérées s’étaient retrouvés pour discuter de cette reconnaissance culturelle.

Mais aujourd’hui, le projet n’est plus si intéressant pour continuer la démarche. Tous les deux ans, les différentes communautés ont envoyé un dossier pour faire reconnaître la culture de la frite mais rien d’officiel n’est encore arrivé à l’Unesco. Pour Bernard Lefèvre, président de l’Union nationale des Frituristes (Unafri), c’est parce que le fritkot est trop belge, rapporte 7sur7. Les Communautés chercheraient plutôt quelque chose qui les représente plus individuellement. « Je m’interroge : y a-t-il encore moyen un jour de faire entrer auprès de l’Unesco un dossier représentant la Belgique entière ? » s’inquiète Bernard Lefèvre.

En effet, l’administration bruxelloise confirme cette envie de se démarquer en tant que Communauté avant d’être un représentant de la Belgique. Ainsi, d’autres dossiers ont été soumis comme celui de l’Ommegang ou de la zwanze et des parlers bruxellois.

Il ne faut cependant pas complètement perdre espoir. En 2016, la culture brassicole belge a été inscrite au patrimoine immatériel. Pas de doute que cette culture représente bien la Belgique entière. C’est la Communauté germanophone qui avait introduit le dossier.

Mais Bernard Lefèvre perd patience et assure à 7sur7  : « En Belgique, on a l’art de ne pas se vendre. Je ne pense pas uniquement au fritkot mais à d’autres belles choses que nous avons en commun, comme le chocolat, et que nous n’arrivons pas à mettre en avant ».

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