Accueil Actu Télé

Suite à son accrochage avec un député, Cyril Hanouna réagit sur Twitter

Lors d’une séquence consacrée au bateau de migrants Ocean Viking, le ton est monté entre l’animateur de C8 et le député LFI, Louis Boyard.

Temps de lecture: 3 min

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet (Renaissance) a appelé dimanche à « collectivement (s') élever contre cette dérive du débat », après des insultes de l’animateur Cyril Hanouna au député LFI Louis Boyard sur la chaîne C8.

Selon elle, la séquence est « dégradante pour le débat public et les personnes sur le plateau ». « Nous devons collectivement nous élever contre cette dérive du débat public et du débat dans les médias », a-t-elle plaidé sur Radio J.

La réaction de Cyril Hanouna

« La seule chose que je regrette, c’est de l’avoir insulté, c’est pas un bon exemple », a pour sa part assuré M. Hanouna sur Twitter dimanche soir, après avoir relayé des messages de soutien durant le week-end.

« Pour le reste, je ne regrette rien et je défendrai toujours mes amis », a-t-il ajouté, en référence au milliardaire Vincent Bolloré, dont la mise en cause par M. Boyard a été la source de l’incident.

« Je suis entier, loyal, sincère, et je serai toujours moi-même à l’antenne. Je suis sanguin et vrai comme certains politiques », a poursuivi M. Hanouna, qui devrait revenir sur l’incident lundi soir dans son émission « Touche pas à mon poste » (TPMP).

Lors d’une séquence consacrée au bateau de migrants Ocean Viking dans TPMP jeudi soir, l’invité M. Boyard, député depuis juin et ancien chroniqueur de l’émission, a accusé les « cinq personnes les plus riches » de France « d’appauvrir l’Afrique ». Il a cité Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+, auquel appartient C8.

Le ton est vite monté avec M. Hanouna. « Toi t’es une merde », a lancé l’animateur, après avoir traité le député « d’abruti », de « bouffon » et de « tocard ». M. Boyard est parti sous les huées du public.

Le groupe LFI a saisi l’Arcom, et Mme Braun-Pivet a indiqué s’être entretenue avec le président de ce gendarme de l’audiovisuel.

De son côté, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pris la défense du député : « qu’on aime ou non Louis Boyard, qu’on partage ou non ses idées, il reste un élu. Il a le droit de s’exprimer comme il l’entend et on n’a certainement pas à l’injurier ou l’insulter », a-t-il dit dimanche sur BFMTV.

« Je déplore cette spirale du buzz permanent », a aussi déclaré M. Véran, en notant ensuite que « Louis Boyard est un député provocateur ».

Les deux responsables de la majorité présidentielle s’accordent à dire que « les politiques doivent parler aux Français » et qu’il est difficile de boycotter telle ou telle émission.

TPMP est un succès d’audience, avec 1,8 million de téléspectateurs en moyenne et des pics à plus de 2 millions.

M. Boyard a réclamé vendredi une commission d’enquête parlementaire sur « les ingérences de Vincent Bolloré » dans les médias dont il est propriétaire.

D’après la présidente de l’Assemblée, la question de la concentration des médias est « une question fondamentale dans une démocratie » et « il est important qu’on traite ce sujet ».

Elle a souligné que le Sénat avait déjà conduit une telle commission d’enquête, qui avait débouché en mars sur 32 recommandations. Libre au groupe LFI à l’Assemblée d’user de son « droit de tirage » pour lancer à son tour une commission.

Retrouvez plus d’actualités sur www.soirmag.be et sur Facebook.

Sur le même sujet

Aussi en Télé

Voir plus d'articles

À la Une