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La longue histoire des paillettes, l’autre star du réveillon

Pour la Saint-Sylvestre, tout le monde se met sur son 31. Les paillettes sont souvent le centre des tenues pour la fête, une tradition historique.

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Dans quelques heures, le monde passera à l’an 2023. Tout le monde se prépare et beaucoup seront tentés de porter une belle robe ou un costume à paillettes pour aller faire la fête. Ce détail brillant qui s’invite souvent sur nos tenues à une longue histoire.

C’est le Huffpost qui s’est posé la question sur l’arrivée de ces éléments qui attirent le regard, auprès d’une historienne de l’art, Audrey Patrizia Millet. L’apparition des éléments brillants remonterait au 13e siècle à Venise, haut lieu des déguisements et des beaux ensembles. Les soirées mondaines sont nombreuses dans l’aristocratie. Pendant ces fêtes, il s’agit de se démarquer et surtout d’assurer son rang social et les aristocrates n’hésitent pas à faire mettre du fil d’or dans leurs habits de représentation.

L’objectif est de montrer une « distinction sociale » et surtout de faire preuve d’un « style de vie somptueux ». C’est le « power dressing » qui s’invite dans les fêtes, pour se faire remarquer pour ce que l’on est, des gens de la haute société.

Aujourd’hui, il n’est plus toujours question de fil d’or mais plutôt de paillettes en plastique, beaucoup plus économiques ! « Maintenant, les seuls rendez-vous que tout le monde fait automatiquement, pour se retrouver en famille ou entre amis, c’est Noël et le Nouvel An », ajoute l’historienne de l’art. Les paillettes servent désormais à égailler les festivités et les yeux.

La découverte accidentelle des paillettes

Aujourd’hui, les paillettes sont certes jolies, mais elles n’ont pas toujours la côte. Elles sont faites en plastique, un problème écologique majeur. C’est en 1934 que la version « moderne » des paillettes a été « découverte », par l’Américain Henry Rushman. Ce dernier cherche un moyen de se débarrasser des déchets plastiques et se met à les broyer. Rapidement, il se rend compte que les « paillettes » brillent. Il se lance alors dans la production de véritables paillettes pour faire briller tenues, créations et maquillage. Désormais, elles sont réalisées à partir de feuilles plastiques, doublées d’une feuille d’aluminium pour plus de reflets et de couleur.

Se mettre sur son 31 ?

Pour le réveillon, il est apprécié de se mettre sur son 31. L’expression viendrait-elle des célébrations de la Saint-Sylvestre ? Si le lien peut sembler évident et amusant, ce n’est pas le cas. Deux hypothèses existent sur l’origine de cette expression, l’une est historique, la seconde est linguistique.

En Prusse, les militaires avaient l’habitude de recevoir la visite de leur hiérarchie, les « 31 du mois ». Pour l’occasion, les soldats devaient donc tout passer en revue, nettoyer les casernes et surtout, bien présenter dans leur uniforme. S’ils réussissaient l’inspection, ils pouvaient compter sur un petit supplément pour finir le mois. Il est également possible que l’expression remonte jusqu’au Moyen Âge. À l’époque, les plus riches pouvaient montrer leur richesse dans leurs tenues, de la même façon que pour les paillettes et le fil d’or. Ils portaient alors un tissu particulier, le « trentain », un drap composé de trente fois cent fils. Entre « trentain » et « trente et un », la déformation linguistique se joue à un fil.

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