Judith Godrèche dévoile les coulisses de son discours ovationné aux Césars

Judith Godrèche a marqué les esprits durant la soirée du 23 février, à l’occasion des Césars. L’actrice a livré un discours poignant sur les violences sexuelles dans le monde du cinéma et l’omerta qui les entoure. «  Depuis quelque temps, je parle, je parle, et je ne vous entends pas. Ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? », a-t-elle lancé au public.

Quelques heures après son passage sur scène, l’actrice est revenue sur ce moment à l’occasion d’un entretien pour Le Parisien. « C’était une décision mûrement réfléchie d’accepter de venir incarner ma bataille et ma parole dans ce lieu-là. J’ai beaucoup hésité », a-t-elle expliqué. L’annonce de son passage aux Césars n’avait été faite que tardivement.

« C’était très angoissant, j’avais l’impression d’entrer dans une forteresse complètement fermée, d’arriver dans un dîner où certains auraient préféré que je ne sois pas là ». Judith Godrèche assure cependant qu’il fallait aller « au bout de (sa) démarche » et regarder «  ce milieu droit dans les yeux, lors d’une cérémonie qui célèbre le cinéma français ».

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Avant de monter sur scène, Judith Godrèche n’a pas fait relire ou modifier son discours. « Je suis allée à l’Olympia mercredi, mais uniquement pour voir le plan de la salle. J’avais besoin de savoir où serait assise ma fille Tess pour pouvoir repérer où ancrer mon regard si je commençais à perdre mes moyens. D’ailleurs, pour puiser de la force, je cherchais le regard de Tess et j’avais dans ma poche une petite statuette d’ange doré que mon fils m’a donnée ».

Ce qui aura également marqué les esprits, c’est la standing ovation qui a eu lieu juste après sa prise de parole. Judith Godrèche prend tout de même ce geste avec distance, se demandant « ce que ça veut vraiment dire ». « On le saura dans les jours qui viennent. Si c’est l’expression d’un sentiment commun, alors ça se traduira par des actes. Si c’était un geste qui n’est pas ancré dans une conviction et un désir que les choses changent, alors il ne se passera rien », analyse-t-elle.

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