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Un artiste dénonce subtilement le racisme dû au Covid-19 avec du maquillage

Passé maître dans l’art du maquillage, l’Italien Emanuele Petrini a usé de ses talents pour interpeller la population. Sa cible : les racistes qui profitent du coronavirus pour répandre leur message de haine.

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Pour bénéficier d’une grande visibilité, les images sont d’un grand recours. Ça, Emanuele Petrini l’a bien compris. C’est pour cela que depuis 2018, il poste de manière récurrente des photos de lui sur Instagram avec ses œuvres dessinées sur son propre visage. Il en profite pour délivrer divers messages, comme il y a quelques jours. Cette fois-ci, un message fort, à la fois politique et sociétal, accompagne sa photo.

Le maquillage comme arme contre les racistes

Sur cette image, on le voit avec un faux masque, en lien direct avec la pandémie actuelle de Covid-19. Sur le tout, à l’endroit où devrait se situer sa bouche, il dessine un post-it avec un petit mot interpelant : « Arrêtez d’utiliser le coronavirus comme excuse pour le racisme ».

Ce message fait directement référence à la flambée d’actes racistes envers les membres de la diaspora asiatique, la pandémie de coronavirus ayant commencé dans la ville chinoise de Wuhan. « J’ai vu que certains Italiens ont été très impolis avec les Chinois ces derniers temps pour cette histoire de virus. J’ai vu des Italiens ignorants filmer des Chinois et leur crier des mots horribles, comme ‘c’est votre faute, retournez dans votre pays’. J’ai pensé : ‘Arrêtez de rendre les Chinois responsables du virus, c’est tellement stupide, il y a des gens qui meurent’. J’ai décidé d’envoyer un message en créant un look de maquillage », confie l’artiste à « Metro ».

C’est d’ailleurs depuis l’interview qu’il a donnée aux journalistes de ce média que sa publication a bénéficié d’une visibilité mondiale. Le racisme anti-asiatique est en effet loin d’être une problématique uniquement présente en Italie. Dans des villes comme Prague, des restaurants ont refusé de servir les Chinois. A Bruxelles, un homme a été agressé par une personne l’accusant d’avoir répandu le virus en Belgique. A Londres, un autre a été tué. En Australie enfin, un homme d’origine chinoise est mort parce qu’après s’être évanoui, personne n’a voulu lui faire un massage cardiaque pour le sauver.

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