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Covid-19: l’arénicole, ce ver des sables dont l’hémoglobine pourrait sauver des vies

La molécule qui transporte l’oxygène chez ces petits vers des plages est si efficace qu’elle pourrait être injectée aux malades du Covid-19. Cela leur permettrait de ne pas succomber à des insuffisances respiratoires et donc d’éviter la mort.

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L’arénicole, voilà un nom peu commun. Pourtant, il est fort à parier que vous l’avez déjà rencontré. Souvenez-vous de vos vacances à la côte. Sur les plages, vous avez sûrement déjà vu ces petits tas de sables qui ressemblent à des déjections sablonneuses. Ce sont les œuvres de ces fameuses arénicoles, également appelées « vers des vases ». Si elles sont si intéressantes de nos jours, c’est qu’elles pourraient être précieuses pour aider les malades du Covid-19 à respirer grâce… à leur hémoglobine.

Pour respirer malgré des poumons contaminés par le Covid-19

Si le ver est loin d’être typiquement breton comme semblent le dire plusieurs titres de presse, la société Hemarina qui teste son hémoglobine l’est. Dès le début du confinement en France, cette entreprise de biotechnologie a proposé de mettre ses recherches au service des autorités.

Ses expériences sont très intéressantes parce que cette hémoglobine d’arénicole est à la fois compatible avec les humains mais est aussi 40 fois plus efficace que la nôtre. Puisque l’hémoglobine sert à transporter l’oxygène des poumons et que les malades du Covid-19 meurent justement d’insuffisance respiratoire, la capacité oxygénante de l’hémoglobine d’arénicole pourrait leur sauver la vie. Autre avantage : l’injection de cette molécule est facile et ne surcharge pas le travail des médecins. Si les tests sont probants, il ne faudrait plus redouter que les hôpitaux manquent de respirateurs pour aider les patients.

« Nous sommes en train de peaufiner le protocole avec des médecins réanimateurs et des pharmacologues. Je suis en contact avec eux plusieurs fois par jour, parfois jusqu’à deux heures du matin, pour répondre à leurs questions. Il faut déterminer la bonne dose à administrer et à quel type de patient va s’adresser le traitement », précise Franck Zal, fondateur d’Hemarina.

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