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Victoires de la musique: Camélia Jordana s’insurge contre la surreprésentation des hommes

Selon elle, les nominations sont biaisées par un système de désignation défavorable aux femmes. Une situation qu’elle voudrait voir évoluer.

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Ces derniers mois, Camélia Jordana s’est faite plusieurs fois remarquer pour avoir critiqué les violences policières, les inégalités que subissent les minorités et la place des hommes dans la société. Dans cette perspective, la chanteuse s’attaque cette fois-ci à la sous-représentation des femmes dans les nominations pour les Victoires de la musique. Interrogée par Libération au sujet du manque d’artistes féminines dans la catégorie « meilleur album », elle répond en pointant un responsable : les labels.

Une réelle sous-représentation des femmes

De son point de vue, Camélia Jordana estime qu’il faut regarder du côté de l’industrie musicale si l’on veut expliquer pourquoi les femmes sont encore aussi mal récompensées lors de ce type de cérémonie. « On est en France, en 2021… mais la majorité des gens qui votent sont des hommes, puisque c’est l’industrie qui vote. Les labels font des deals entre eux : je vote pour ton artiste, tu votes pour mon artiste… », explique-t-elle. La chanteuse précise ensuite que les dés sont pipés puisque la composition des labels est inégalitaire dès le départ. « Il y a une majorité d’hommes parce qu’ils sont majoritaires dans l’industrie de la musique », se désole-t-elle.

L’année passée, les Victoires de la musique avaient déjà été critiquées pour des motifs semblables. La cérémonie était alors surtout pointée du doigt pour l’absence de personnes de couleur. Cette année, plusieurs artistes d’origines diverses ont été nommés. Outre Camélia Jordana, on retrouve ainsi Yseult (présente dans deux catégories), la populaire Aya Nakamura, la Belge Lous and the Yakuza, le rappeur Hatik ainsi que le duo Gradur et Heuss l'Enfoiré.

Quant à la sous-représentation des femmes en 2021, la grande majorité des catégories non genrées sont en effet en défaveur de la gente féminine. Dans celle des albums, elles sont totalement absentes et dans la catégorie « création audiovisuelle », les trois réalisateurs sont des hommes (même si l’un d’eux a travaillé pour Christine and the Queens). Une récompense tient déjà son gagnant, celle de la chanson la plus streamée, remise uniquement aux deux rappeurs Gradur et Heuss l'Enfoiré, là aussi des hommes. Seule une dernière catégorie non genrée, celle de la « chanson originale », respecte la parité des sexes.

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