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Harry et Meghan, les agitateurs de la monarchie britannique

Lui s’est rebellé contre le carcan de la monarchie britannique, elle n’est jamais parvenue à se fondre dans son moule rigide : issus de deux mondes différents, Harry et Meghan ont fui le Royaume-Uni pour retrouver en Californie le « conte de fées » du début de leur union.

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Le rêve, symbolisé par leur mariage people au château de Windsor, a rapidement tourné au cauchemar pour le couple au Royaume-Uni, cible incessante d’attaques de la presse britannique. Leur « conte de fées », encore plus beau que ceux dans les livres, selon eux, ils se sont alors résolus à aller le vivre dans une enclave très huppée de Montecito, il y a environ un an.

« Nous n’avons pas simplement survécu, nous nous épanouissons », confie Meghan, 39 ans, à son amie, la reine des interviews-confessions Oprah Winfrey. Vêtue d’un jean, l’ex-actrice américaine présente ses poules «  sauvées » d’une ferme industrielle et se balade, baskets aux pieds, sur la plage avec son fils Archie : la vie «  authentique » à laquelle elle aspire.

Il semble loin le jour où la duchesse de Sussex, née d’un père blanc et d’une mère noire, était perçue comme une bouffée d’air frais pour une famille royale engoncée dans les traditions. Le prince Harry et elle en sont aujourd’hui les pourfendeurs, l’accusant dans un entretien explosif de deux heures au mieux d’insensibilité, au pire de racisme. Après un mariage fastueux retransmis dans le monde entier en mai 2018, la vie des « Sussex » commence, selon eux, à tourner au vinaigre.

« Duchesse capricieuse »

Initialement enthousiaste, la presse se montre de plus en plus féroce envers Meghan, baptisée «  duchesse capricieuse ». Elle rivalise de révélations sur ses liens familiaux distendus, en particulier avec son père Thomas Markle, un ancien éclairagiste à succès de la télévision américaine.

Issus de mondes très différents mais tombés amoureux «  au premier regard », lors d’une rencontre organisée par une amie commune, le petit-fils de la reine Élizabeth II et Meghan cachent de plus en plus difficilement leur mal-être face à l’étiquette et surtout l’acharnement des tabloïds, contre lesquels ils enclenchent une guerre judiciaire. Tous deux confient avoir souffert psychologiquement de cette situation, Meghan disant même avoir pensé au suicide.

« Prisonnier »

C’est par crainte d’une sinistre répétition de l’histoire, après la mort en 1997 de sa mère, la princesse Diana, poursuivie par des paparazzis, qu’Harry, 36 ans, décide avec sa femme de tourner le dos à la royauté l’an dernier. Sixième dans l’ordre de succession au trône britannique, le prince a 12 ans à peine quand il marche derrière le cercueil de sa mère, tête baissée, le visage triste et fermé, une image qui fait le tour de la planète.

Considéré comme le « bad boy » de la famille royale pendant sa jeunesse, il avait déjà reconnu avoir traversé une période de «  chaos total » après ce décès. Il fume du cannabis, fait la fête et arbore une croix gammée lors d’une soirée déguisée. Puis ses dix ans de vie militaire, dont des missions en Afghanistan, l’assagissent.

Comme tout membre de la couronne, il se plonge ensuite dans ses devoirs auprès d’organisations caritatives. Il crée aussi pour les soldats blessés un événement international à l’image des jeux paralympiques, les Invictus Games. Mais après son mariage, puis la naissance de son fils le 6 mai 2019, des mois de critiques de la presse, qui dépeint une Meghan calculatrice ou adepte des faux pas protocolaires, ont raison de sa patience. «  J’étais prisonnier » sans le savoir, a-t-il estimé. Outre-Atlantique, le couple qui attend son deuxième enfant, une fille, promet de continuer à défendre les causes humanitaires via sa fondation Archewell. Il signe aussi de juteux contrats avec Netflix et Spotify notamment.

« Très déterminée »

Meghan Markle est issue d’une famille désunie. Seule reste à ses côtés, indéfectible, sa mère Doria Ragland, une prof de yoga dont les ancêtres étaient des esclaves dans des plantations de coton. Divorcée, l’ex-actrice était déjà connue, avant d’accéder à la renommée planétaire aux côtés d’Harry, pour son rôle dans la série télévisée « Suits », qu’elle avait décroché après avoir étudié le théâtre et les relations internationales.

«  Très déterminée » et «  très ambitieuse », elle a toujours été fascinée par Diana, «  pas seulement pour son style mais pour son engagement humanitaire », selon le chroniqueur royal Andrew Morton, qui lui a consacré une biographie. La réalité s’est révélée bien différente. Meghan se plaint de n’avoir pas été soutenue par la famille, tandis que d’anciens assistants royaux l’accusent anonymement dans la presse de harcèlement, ce qu’elle nie.

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