Un appel lancé pour sauver la tombe de la première Miss France

La sépulture dans le style art déco d’Agnès Souret, première gagnante du concours Miss France, est en danger. C’est un guide local, Jérôme Zapata qui a lancé l’alerte sur l’état du tombeau de l’ancienne Miss, à Espelette dans le Sud-Ouest.

À Paris, Agnès Souret a fasciné la capitale après avoir remporté la première édition du concours de beauté en 1920, alors appelé « La plus belle française ». Au décès de la jeune femme à 26 ans, sa mère a puisé dans ses économies pour offrir à sa fille un caveau décoré. Selon Jérôme Zapata, « son caveau est un pur bijou du style art déco comme il n’existe nulle part ailleurs au Pays basque et sans doute très peu en France », déclare-t-il au Parisien. Le caveau est d’ailleurs inscrit depuis 2006 aux Monuments historiques.

Mais aujourd’hui, le monument, dessiné par le sculpteur Lucien Danglade, subi les ravages du temps comme le décrit le guide local : « Le marbre est taché dans de nombreux endroits, le vitrail stylisé qui sert de plafond est totalement oxydé ». Pour le remettre en état, Jérôme Zapata a estimé qu’il faudrait 10.000 euros.

Pour trouver de l’aide, Jérôme Zapata a tenté de contacter Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France. Cette dernière n’a pas donné réponse aux différents mails. Une pétition a été lancée, elle rassemble pour le moment plus de 500 signatures et est accessible sur ce lien.

Lorsqu’elle s’est présentée au concours de beauté créé par le journaliste Maurice de Waleffe, Agnès Souret avait de la compétition devant elle. En 1920, elles étaient 2.064 à candidater pour devenir « la plus belle française ». À l’époque, les candidates sont présentées dans les cinémas, le public votait ensuite en envoyant une carte par la poste. Sa description physique était ainsi : « Née à Bayonne de père breton et de mère basque – cheveux : châtain clair – yeux : bruns – teint : clair – taille : 1m68 », Maurice de Waleffe quant à lui, la décrivait plutôt comme la « fleur de nos Pyrénées brûlantes, atténuée par les brumes de l’Armorique, elle réalise l’idéal en demi-teinte qu’on appelle le charme français ». La jeune femme a remporté le concours haut la main avec 114.994 voix sur 234.757.

Après quelque temps, Agnès Souret est devenue danseuse aux Folies Bergères et est partie en tournée. C’est ainsi qu’elle s’est retrouvée en Argentine, d’où elle a contracté une péritonite mortelle. À seulement 26 ans, Agnès Souret est décédée, « une petite rose sans épines » comme a écrit sa mère sur sa tombe.