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Elizabeth II utilise ses privilèges pour échapper à la loi climat

La reine a fait en sorte de ne pas être concernée par les nouvelles obligations écologiques de ses concitoyens.

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Ce mercredi, le Guardian a lâché une petite bombe sur la monarchie britannique. Selon le quotidien, la reine Elizabeth II a usé de ses privilèges constitutionnels pour éviter que ses domaines écossais soient soumis à la nouvelle loi sur l’environnement. Pour lutter contre le changement climatique, l’Ecosse a en effet adopté un texte pour remplacer les chaudières polluantes par des systèmes alimentés en énergie verte. Pour la reine, il était hors de question de se plier à cette règle. Elle a donc agi en conséquence.

Pas de pipeline pour la reine !

Car cette loi a une conséquence particulièrement gênante pour la couronne. Pour que les Ecossais aient accès à l’énergie verte en question, il faut construire des pipelines. Et ça, Elizabeth II n’en veut pas chez elle. Précision intéressante : vu ses nombreux domaines dans la région, la monarchie britannique est le premier propriétaire terrain d’Ecosse.

Pour que cela ne se fasse pas, elle a recruté une batterie d’avocats qui ont eu recours à une obscure procédure parlementaire qui est en réalité une coutume datant de 1700. Selon cette dernière, si une loi affecte les intérêts de la couronne, il faut le « consentement de la reine ». Pour l’avoir, les parlementaires écossais ont donc été obligés de l’exclure de la portée de la loi. Les protestations d’un député n’y ont rien changé. L’affaire était pliée d’avance. Autrement dit, Elizabeth II est la seule personne à jouir de cette faveur.

Interrogé, le Palais de Buckingham relativise. Selon les officiels de la couronne, le consentement de la reine n’est qu’une « formalité » sans conséquence pour le processus législatif, comme pour n’importe quel projet de loi. Le problème, c’est que contrairement à l’accoutumée, la procédure ne s’est pas faite publiquement mais en coulisses. Bref, la monarchie britannique est pour le Guardian moins transparente qu’elle ne voudrait le faire croire.

Cette révélation est particulièrement embêtante pour la famille royale, alors que les princes Charles et William accordent une grande importance à la lutte contre le changement climatique. Mais il se pourrait que ce ne soit que la pointe de l’iceberg. Car selon le Guardian, ce n’est pas la première fois que la couronne utilise cette formule du consentement royal. Le quotidien affirme ainsi que la reine et le prince Charles l’ont utilisée à plus de 1.000 reprises pour changer la loi en fonction de leurs propres intérêts. Le texte sur le climat n’en serait qu’un exemple. La reine a notamment été consultée pour des projets de loi sur le stationnement en 2019, sur le saumon en 1986 ou encore sur le British Museum en 1963. Et la liste serait bien longue.

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