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Francis Lalanne risque la prison après avoir appelé l’armée à renverser Macron

En publiant une tribune complotiste, le chanteur s’expose à de lourdes sanctions, surtout qu’il est très explicite dans son appel à la désobéissance.

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Son hostilité envers le président français était déjà bien connue mais cette fois-ci, la colère de Francis Lalanne est encore plus grande. Il y a quelques jours, il a publié sur le site d’extrême-droite de France Soir une tribune titrée « J’appelle » (en référence directe au célèbre « J’accuse » de Zola). Son message : il faut destituer Emmanuel Macron, accusé de vouloir « commettre insidieusement un coup d’État au nom de la Covid ». Il va même plus loin en appelant à l’insurrection générale. Un fait qui pourrait lui coûter très cher.

Un acte puni par le Code pénal

Dans sa lettre, le chanteur, qui avait par le passé rejoint le mouvement des Gilets jaunes, se plaint surtout des restrictions liées aux mesures sanitaires. Pour lui, le Covid-19 ne serait qu’une maladie comme une autre et les morts provoqués par le coronavirus ne semblent être ici qu’un détail. Sans s’attarder plus sur le bond de la surmortalité constaté en 2020, il est surtout pour lui question de lutter contre « la criminalisation permanente des individus que nous sommes, par les structures de l’État et les médias, est constitutive de tyrannie ».

Persuadé que le gouvernement français « s’apprête à instituer la tyrannie comme un avatar de la République, à l’insu du peuple français », il appelle ensuite à ce qu’Emmanuel Macron soit « destitué ». Pour cela, il va jusqu’à faire « appel à la mobilisation des forces armées » afin de « mettre fin à l’exercice du mandat de l’actuel président de la République ». Pour lui, une telle intervention de l’armée ne serait pas un coup d’Etat puisque le président, bien qu’élu, serait déjà en train d’en commettre un.

Une accusation qui aurait vraisemblablement peu de chance de convaincre la justice, à moins d’estimer que des coups d’Etat aient lieu dans la quasi-totalité des pays du monde. Or justement, s’il s’avère que cette tribune aboutisse à un aller simple pour le tribunal, le chanteur risque gros. Selon l’article 413-3 du Code pénal, « le fait, en vue de nuire à la défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ». Une disposition qui est explicitement applicable pour les actes commis « par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle ». Théoriquement donc, Francis Lalanne peut très bien être condamné si le parquet de Paris se charge de cette affaire.

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